L'éolien flottant loin des côtes - AVEL - Yannick Moreau


07 avril 2024

Au terme d'un bref séjour en Ecosse, la délégation d'élus vendéens de l'A.V.E.L. qui m'accompagne - Alain Leboeuf, président de la Vendée et François Blanchet, maire de Saint Gilles Croix de Vie - revient en France avec une conviction : l'éolien flottant loin des côtes, c'est tout autant une question de technologie que de volonté.
Nous avons rencontré Mme Mairi Mc Allan, ministre de l'énergie, et avons été frappés par la détermination du gouvernement de l'Écosse à déployer plus de 17 Gigawatts d'éolien flottant souvent à plus de 50 km des côtes, et ce, pour 2032.
C'est en tous cas les termes de l'appel d'offres "Scotwind" lancé et attribué en 2022, et par conséquent l'engagement contractuel et financier des 13 groupements d'industriels éoliens lauréats.
L'approche écossaise est donc beaucoup plus volontariste et entreprenante que celle de la France qui n'envisage le déploiement d'éolien flottant loin des côtes qu'à l'horizon 2050, vingt ans après la stratégie et les contrats en vigueur dans le pays de la ministre Mc Allan.
Nous revenons donc convaincus que la volonté d'un gouvernement et des acteurs publics et privés de l'énergie peut permettre et à notre pays de relever le défi de production énergétique off shore (aussi bien éolienne qu'hydrolienne où l'Écosse est là encore en avance), et aux habitants et professionnels de nos littoraux de protéger les activités et les paysages qui font de la France littorale ce qu'elle est aujourd'hui : un espace vivant, valorisé et préservé.

Les générations futures attendent aussi bien de nous la souveraineté énergétique et la maîtrise de leur destin que la transmission de paysages et d'activités économiques littoraux et préservées.
En Écosse, en France, des volontés et des solutions existent pour concilier souveraineté énergétique et préservation de nos secteurs et paysages stratégiques.
Les élus vendéens sont déterminés à repousser tout nouveau projet d'éolien posé près des côtes (a fortiori lorsque certains imaginent les planter à 15 kilomètres devant les ports de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Les Sables d'Olonne), et à oeuvrer
pour une souveraineté énergétique nationale respectueuse des marins, des littoraux et de leurs paysages.

Yannick Moreau

source : AVEL